samedi 12 février 2011

Hivernage


Il y a, dans le coeur d'une journée d'hiver ensoleillée, un chemin qui conduit à l'épaisseur du temps. On s'y glisse, on y trouve sa place et on se réchauffe aux heures immobiles. Enfin un espace où le temps ne fuit pas. Piégé par la douceur de l'air, saisi de l'immobilité des arbres et du silence, il ouvre ses heures comme un souffle imperceptible et chaque seconde suspendue s'égraine sans fin. Le temps flotte à la surface immobile des plages de lumière dans le pré. Le temps gèle dans l'ombre brune des arbres hébétés. Même pas un chant d'oiseau. Rien n'avance ni ne change, aucune attente, ni espoir, ni angoisse. Juste être là.

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