Mosaïque de crise

Bacchus n'était pas un plaisantin, Penthée qui refusait de lui vouer un culte a été déchiqueté par les Bacchantes... Sa mère en premier, mise en transes comme toutes les femmes de la ville. Brrr ! La mosaïque romaine découverte à Nîmes a un petit air horrifique.

Au feu le pic noir

Je n'ai vu qu'une seule fois un pic noir : c'était dans la forêt de l'Aigoual, voici quelques années. Il volait exactement comme celui-ci (photo Excubitor sur flickr.com) et il m'a immédiatement évoqué une allumette enflammée qui parcourait l'espace comme une balle de fusil. Un effet radical : j'en ai rentré la tête dans les épaules. En même temps c'est un bon "indicateur" (symbole) de biodiversité en forêt (paraît-il), dans l'Aigoual il n'y avait pas de pic noir ni de chouette de tengmalm jusqu'à il y a une dizaine d'année. C'était dommage de s'en priver !

Vin, art et tauromachie

Le domaine de Puechcamp parmi les vins invités à Collorgues par Michel Hermet (Winebar de Nîmes).

Identité (3)

Si l'"identité nationale" est un concept fumeux, alors le mot "exil" n'a pas de sens ?

Illustration

Très beaux croquis de Nathalie Legall pour une illustration (constellation, vortex, trame)
http://www.natillustration.fr/

Identitaire (2)

Aux racines de l'identité nationale (Thomas Wieder, Le Monde du 7 novembre)
"C'est quand il se sent menacé qu'un groupe éprouve la nécessité de radicaliser sa différence par rapport aux autres" (Anne-Marie Thiesse, historienne).
Le XIXe siècle est aussi celui où les nations européennes se sont inventé une "âme", ou un "génie"... une histoire multiséculaire, des ancêtres fondateurs, des héros, une langue, un folklore, une gastromie (une identité en "kit").
Pour Barrès "Le nationalisme c'est l'acceptation d'un déterminisme" (on est français parce que ses ancêtres l'étaient).
Pour Renan, si une nation suppose un passé, elle ne se conçoit pas sans "le désir clairement exprimé de continuer la vie commune". "L'existence d'une nation est...un plébiscite de tous les jours, comme l'existence de l'individu est une affirmation perpétuelle de vie".
Pour Vincent Duclert, profession à l'Ecole des hautes études en sciences sociales ("La France, une identité démocratique, Seuil 2008) "ce sont les grandes lois qui ont servi de texte fondateur : sur la liberté de la presse (1881), sur l'école (1881-1882), sur les syndicats (1884), sur la liberté d'association (1901), sur la séparation de l'église et de l'Etat (1905)... Plus tard : les lois sur les congés payés, le droit de vote aux femmes, la sécurité sociale, l'abolition de la peine de mort... L'identité démocratique de la France (plutôt que l'identité nationale) met l'accent sur un projet politique, combinaison d'un héritage commun et d'une espérance partagée.

Identitaire

Les trois erreurs à ne pas faire (par Jean-Claude Kaufmann, sociologue - Le Monde du 7 novembre 2009) !
- croire que l'identité renvoie à l'histoire, la mémoire, les racines : "c'est à mesure que la divergence s'est creusée avec une subjectivité se voulant autonome que la question de l'identité s'est imposée. Elle résulte avant tout d'une subjectivité à l'oeuvre, en vue de produire un sens, qui n'est plus donné par la place sociale occupée... les diverses appartenances (culturelles, nationales, religieuses) peuvent être utilisées, comme autant de ressources, mais pouvant se transformer en affirmations totalisantes et sectaires".
- confondre identification administrative et production du sens de sa vie : "Les deux processus, qui emploient le même mot "identité", s'opposent... La production de sens travaille avec des éléments hérités mais en les reformulant sans cesse... Nous n'avons pas une seule histoire mais mille, enchevêtrées et contradictoires".
- croire que l'identité pourrait être quelque chose de fixe et de stable : "variations permanentes, ancrées dans le présent et dressant des scénarios d'avenir".
"Autant le débat sur l'identité nationale s'annonce comme truqué, pauvre et pouvant déboucher sur des dérives, autant un questionnement sur ce qu'est vraiment l'identité pourrait s'avérer précieux. Justement pour éviter les dérives."

Je t'attendrai à la porte du garage

Je t'attendrai à la porte du garage
Tu paraîtras dans ta superbe auto
Il fera nuit mais avec l'éclairage
On pourra voir jusqu'au flanc du coteau
Nous partirons sur la route de Narbonne
Toute la nuit le moteur vrombira
Et nous verrons les tours de Carcassonne
Se profiler à l'horizon de Barbeira
Le lendemain toutes ces randonnées
Nous conduiront peut-être à Montauban
Et pour finir cette belle journée,
Nous irons nous asseoir sur un banc...
Charles Trenet

Pezenas

A Pézenas, le temps pass

Deux caps, un Grand site

En face l'Angleterre et 600 bateaux par jour dans le détroit...

Et le (presque) cadre, idyllique, d'un film superbe : Bienvenue (comme écrit sur la paillasson du voisin, qui n'en pense pas moins).

Alpes du Léman, conteur-interprête

L'interprétation comme un rôle joué dont l'acteur appuie son récit sur des objets qui interpellent le visiteur.

Interpeller : premier impératif de la démarche. S'accrocher au réel, là et maintenant, le réel vécu par le visiteur et celui vécu par l'autochtone : deuxième. S'ancrer dans l'expérience du visiteur : troisième. Mener l'affaire comme un récit enlevé, quatrième. Faire appel à des pros (pour le récit, pour le mobilier, pour l'illustration) cinquième.

Provence, du sud au nord

De Saint-Raphaël à Ganagobie deux Provence historiques et... les champs de lavande. Pourquoi toute l'Europe passe-t-elle ici comme autrefois on allait à Saint Jacques de Compostelle ? Se rassurer devant l'abîme, le temps qui passe, trouver un ancrage mental où s'appuyer dans la dispersion de l'esprit. Tourisme, ça ? SOS, plutôt.

Arles, festival de la photo

Echauffourée sur la place de St Trophime : halte ! Retour au calme, on respire...

Aix en Provence, la Camargue en tenue d'époque

La Camargue à Aix-en-Provence en septembre, pendant la superbe exposition "Picasso-Cézanne" : allez Neptune, descend, on va voir !

St Rémy de Provence (Var)

Délicieux village médiéval avec un musée "des Alpilles" présentant de manière assez "éclairée" des thématiques variées (de la culture des "primeurs" à la collection d'ex-votos) avec l'originale "intervention" d'une artiste contemporaine dans les collections... Pour amateur de curiosités : un auteur-peintre régional qui présente ses mémoires à la façon d'un manuscrit du moyen-âge illuminé.

Céramiques romaines, la villa de Loupian (34)

Le musée de site de la "villa romaine" est un peu "brut de décoffrage" en matière de mise en valeur de l'extraordinaire variété des motifs encore visibles. Dommage aussi que la création d'un "lien" avec le visiteur, sa mise en situation, n'ait pas été traitée. Tel que, il s'agit pourtant d'un patrimoine exceptionnel. Et l'accueil est sympathique.

PaysAlp : les pieds dans le plat (cuisine savoyarde)

Enfin un écomusée qui bouillonne ! Un savoir faire certain dans la scénographie d'exposition : mise en situation des visiteurs (le côté "bistrot"), mise en situation réciproque des images et des objets (c'est très calculé) et des textes choisis. C'est à Viuz-en-Sallaz (74) et, avec tout ce fromage, on doit pouvoir grignoter aussi un petit bout !

Scamandre (30)

Sentier pédagogique qui laisse ressentir "l'esprit des lieux" car il se fait discret (on peut s'asseoir au milieu des roseaux pour y disparaitre un moment et n'entendre que le bruit du vent) et fait preuve d'astuce pour intriguer le visiteur.

Parc aux oiseaux des Dombes (01)

Gros succès d'affluence notamment enfantine... Un "parc-zoo" certes mais un bon travail de sensibilisation. Il paraît même qu'il y aurait une réserve naturelle (impossible d'en savoir plus).