jeudi 10 juin 2010

Printemps des entrepreneurs

C'est le printemps et le "Pays" Aigoual Cévennes organise un forum "de l'innovation". Brochette d'entrepreneurs sur l'estrade qui témoignent de leurs engagements dans l'action et l'innovation (informatique, tourisme, transports, chauffage, commerce, produits innovants...).
Que manque-t-il aux Cévennes pour décoller ? Que les cévenols eux-mêmes soient persuadés que c'est possible ! Qu'il apparaisse visiblement dans le quotidien qu'il y a des acteurs économiques, des entreprises et pas seulement des services sociaux et territoriaux... Qu'on sache où les trouver, qu'on puisse se dire "je ne suis pas seul"...
Peut-être un "Club d'entrepreneurs", à l'instar du "Club cévenol", mais pas axé sur la culture et le patrimoine, sur l'initiative, l'emploi, l'échange d'expertise, le réseau... Et pourquoi pas ? Associons les deux : production viable et valorisation de l'environnement exceptionnel des Cévennes et de son patrimoine culture et historique. Dans les périphéries de certaines villes (Isère, Drôme...) on construit à grands frais des zones économiques "ambiancées" aux couleurs de l'espace naturel pour attirer des entrepreneurs d'aujourd'hui, dont les cadres et les employés sont attachés à leur qualité de vie et d'environnement. Ici on a tout ça, autant ne pas le gâcher !
Il manque des structures de "financements équitables" (villes/campagnes, territoires urbains/territoires ruraux, banques alternatives...) ou de "micro-crédits" qui s'intéressent aux territoires "écartés" des zones économiques communes, pour tisser un nouveau savoir-être économique dans les arrières pays. Et ça ne viendra pas "d'en haut", ça ne peut pas marcher de cette façon. Il faut que les acteurs économiques sur le terrain se prennent en mains, aidés par les instances institutionnelles, pour construire ce réseau que tout le monde appelle de ses voeux : "réseau, réseau, réseau" ! Il ne suffit pas de crier "réseau" en "sautant sur sa chaise comme un cabri !" (citation de Charles de Gaulle à propos de l'Europe !).

Qu'est-ce qui motiverait les résidents estivaux "durables", attachés à l'espace cévenol, à le regarder autrement que comme le seul décor de leurs loisirs ou de leurs souvenirs d'enfance, pour lui donner aussi le coup de pouce qui lui construirait un avenir avec les jeunes générations qui s'y installent ou qui veulent y demeurer, et qui ont des projets ? Mais c'est une économie de territoire garantissant la qualité de l'espace qu'il faut promouvoir, pas celle de "zones" vaguement définies comme dédiées à l'activité économique dont la qualité paysagère et la qualité de vie ont été oubliées.

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