Un grand week-end de cinéma documentaire "au village" : un documentaire est tourné pendant ce temps, parmi le public de "fans" du court-métrage qui absorbent avec un grand enthousiasme jusqu'à une dizaine de films en trois jours... Chaque film est un monde en lui-même : le sujet, les acteurs, la manière de tourner, les "angles" politico-philosophico-idéologiques... On n'en finirait pas de discuter et ça discute sec autour du fil conducteur du festival : "Amour, gloire etc.". La télévision en prend pour son grade. Mais il y a aussi des journalistes de TV qui se posent des questions (ici Daniel Pujadas, et oui : une vedette !).
Mais que proposent les participants au festival : du cinéma militant ou... cultiver son jardin ? C'est un couple de clowns qui conclura ! Ouf, détente et soleil. Toutefois on aimerait en savoir un peu plus sur le "phénomène" festival du court métrage en lui même. Plusieurs milliers de places vendues tout de même ! D'où viennent ces spectateurs ? Que se passe-t-il, entre eux et entre visiteurs et résidents locaux (et se passe-t-il quelque chose) ? Y a-t-il un impact du festival, lequel (économique, social, culturel) ? Et surtout : imagine-t-on des prolongements à cette manifestation ? Après tout, le festival de Cannes est un point de départ pour une diffusion, une large information, un marché. Qu'en est-il du festival de courts métrages de Lasalle ? Le festival n'est pas à mettre en cause en temps que tel car il en est ainsi de toute la vie sociale locale : un manque de visibilité des citoyens-résidents sur ce qui se passe chez eux. Et pas seulement dans le cadre rural, ni dans ce village bien sûr. Y a-t-il un (des) moteurs économiques, des dynamiques locales ? Les résidents sont-ils majoritairement retraités (transferts sociaux) où employés du tertiaire (réservoir des villes voisines) ou des activités plus ou moins liées au tourisme (artisanat, commerce) ou des services sociaux (personnes âgées, services médiaux). Une visibilité améliorée aiderait à se situer. Par ailleurs l'économie n'est pas tout : comment la "vie sociale" s'exprime-t-elle ? Est-il facile de s'y relier (et pour qui, pour quoi) ? Au jour d'un fulgurant développement de l'information et de la communication, comment peut-on se résoudre à un quasi aveuglement sur ce qui nous entoure, dans le réel, au plus près ?
Ici vous trouverez... ce qui m'intrigue et me fait réagir !
J'appelle journalisme tout ce qui sera moins intéressant demain qu'aujourd'hui. André Gide.
Le désert s'accroît. Malheur à celui qui porte en lui des déserts. F. Nietzsche.
J'aime le jeu, l'amour, les livres et la musique, les villes et la campagne. Enfin tout. Il n'est rien qui ne me soit souverain bien jusqu'au sombre plaisir d'un coeur mélancolique. La Fontaine.
"Une chose détermine la suivante. D’un point de vue philosophique, l’idée est que l’on vit d’instant en instant. Ce faisant chaque instant décide du suivant. On ne doit pas être cinq pas en avant, rien qu’un seul, le suivant. Et si l’on s’en tient à cela, on est toujours dans la bonne voie. » Henri Miller
"Penchez-vous sur les réalités vécues, qui créent l'émotion en même temps que la connaissance, et vous trouverez énormément de choses". Alain Touraine
"Au fond tout ne tient qu'à soi : c'est un soleil dans le ventre au mille rayons. Le reste n'est rien". Picasso
"Il n'y a que la force initiale id est, le tempérament qui puisse porter quelqu'un au but qu'il doit atteindre". Cézanne
"Mais quand je lui dis qu'il compte au nombre des bienheureux qui ont vu l'aurore sur les îles les plus belles du monde, il sourit à ce souvenir et répond que lorsque le soleil se levait, le jour était déjà vieux pour eux". C. Pavese, Les mers du sud.